Depuis ma naissance, je vis avec des chiens. Tout d'abord, Virgile (photo), un leonberg qui nous a quitté en 2004. Ensuite, Fangio, un leonberg aussi, né en 2006. Un chien de la taille d’un petit poney combiné à ma passion pour l’équitation, cela a donné un chien sautait des obstacles à mes côtés dans le jardin. Il nous a quitté à l’aube de ses 13 ans, en 2018.
Mon parcours canin
Paco, l'élément déclencheur
Octobre 2019, nous adoptons un jeune amstaff de 7 mois, en pleine montée d'hormones, et sans aucune éducation : Paco. Nous nous rendons rapidement compte qu'il est sourd. Nous faisons donc appel à un éducateur formidable qui arrive à s'adapter à son handicap, mais très rapidement, le Covid-19 et le confinement arrivent. Je me donne pour mission de poursuivre son éducation, et nous faisons d'énormes progrès : renforcement du cadre de vie, meilleure gestion de son excitation, promenades en longe, agility de base dans le jardin, etc. J'ai pris un malin plaisir à travailler avec Paco. Me remettre en question en permanance pour trouver de quoi occuper son brillant cerveau, et trouver la technique d'apprentissage la plus appropriée à son handicap ont été un chouette challenge. Nait alors l'envie de me former au métier d'éducateur canin, et un faible pour les chiens sourds.
Photo : Rémy Peeters
Sans Collier a.s.b.l.
Avant de partir en formation, je me suis dis que ce serait une bonne idée de cotoyer d'autres chiens, mais surtout de me re-familiariser avec des chiens entendants afin de retrouver certains reflexes que j'avais perdus, tels que simplement parler à un chien. Quoi de mieux pour ça que de lier l'agréable à l'utile, et devenir bénévole en refuge. Le bénévolat est quelque chose qui me tenait à coeur et qui me trottait en tête depuis quelques temps, mais que je repoussais à cause de mes études. Je m'inscris donc comme bénévole chez Sans Collier a.s.b.l. début décembre 2021. Cela me permet donc, avant ma formation, de cotoyer d'autres chiens que Paco, et après ma formation, de me challenger et d'afiner mes techniques. Cela me permet aussi, et surtout, de me rendre utile à une cause qui me tient à coeur. Du chihuaha au dogue allemand, en passant par des beagles, malinois ou baucerons, j'ai la chance de cotoyer toute une série de profils aussi différents et enrichissants les uns que les autres.
Nicolas Greveldinger
Sur conseils de l'éducateur de Paco, je suis allée suivre une formation d'éducateur canin comportementaliste en France, chez Nicolas Greveldinger, éducateur, formateur et conférencier, réputé entre autres pour ses collaborations avec 30 millions d'amis. Cette formation a été une révélation : de la théorie à la pratique, elle a confirmé mon envie de me lancer dans ce métier. Je finis cette formation avec les compliments de Nicolas. En plus de la formation d'éducateur canin comportementaliste, je fais aussi chez Nicolas la formation sur les troubles du comportement.
Tequila
Peu de temps après ma formation, nous avons adopté Tequila, une petite chienne estimée à 2 mois à peine, trouvée au bord d'une route. Nous ne connaissons donc rien de son court passé. Armée de mes nouvelles connaissances, je m'occupe entièrement de son éducation. Rapidement, je remarque que Tequila est une chienne d'une extrème sensibilité qui ne sait pas gérer ses émotions, et qui n'a pas les codes qu'un chiot équilibré est sensé avoir : la moindre frustration, ou le moindre surplus d'énergie ou émotion se traduit par des morsures tenaces. Elle m'en fait voir de toute les couleurs (j'avais des bras aussi colorés qu'un arc-en-ciel), mais je n'abandonne pas. Sa volonté d'apprendre et de me faire plaisir me poussent à adapter mes techniques. Petit à petit, nous nous apprivoisons et avançons. Il reste cependant quelques petits détails que je n'arrive pas à résoudre, ainsi que quelques zones d'ombres : certaines techniques fonctionnent sans que je ne comprenne pourquoi, et d'autres ne fonctionnent pas, sans que je ne comprenne pourquoi non plus. Je découvre la "Fenzi Dog Sports Academy", qui propose un cours spécifiquement dédié aux chiens sensibles sensibles comme Tequila. Des concepts et des mots sont mis sur mes techniques "magiques", et j'obtiens des clés pour solutionner nos derniers soucis, ce qui nous permet de continuer à avancer. Tequila est donc plus apaisée, arrive à mieux gérer ses émotions, et nous trouvons on bon terrain d'entente. Eduquer Tequila a été, et est toujours, extrèmement formateur. Chaque jour j'en apprends encore. Chaque étape de sa vie apporte de nouveaux challenges qui me poussent à explorer de nouveaux horizons et me remettre en question, que cela soit pour l'occuper, la manipuler, travailler, suivre son évolution comportementale, etc.